Epiphanies 2017-9 Hélène Bougy
“Épiphanies" est un projet qui questionne la parole intime.
La parole intime, l’acte de se dire, permet la construction d’images mentales abstraites ou liées à un souvenir, un lieu traversé, aimé ou détesté. Ces images cognitives forment la matière première des Épiphanies.
La première étape se présente sous la forme d'une vidéo. Cinq personnes se prêtent au jeu d'un question/réponse duquel émerge un paysage mental élaboré à partir de figures abstraites.
La caméra enregistre les silences et les manifestations extérieures d'une inspection intime.
La deuxième étape (laboratoire) a pris la forme d'une performance lors de la soirée de lancement Pierre Souple le 11 novembre dernier.
Tout au long de la soirée, les convives étaient invités à se rendre dans le laboratoire, une petite pièce noire à l'abri des regards.
Tout au long de la soirée, les convives étaient invités à se rendre dans le laboratoire, une petite pièce noire à l'abri des regards.
Dans la loge, il y avaient quatre photographies, un micro, et un casque. L'arrivant entrait, se plaçait face au micro, posait sur ses oreilles le casque. Pendant quelques minutes, plusieurs questions lui étaient posées sur deux sujets différents : le lieu et le portrait. Il y répondait. Il pouvait invoquer le souvenir ou l’imagination.
Une personne à l'extérieur de la loge, installée au coeur de la soirée, est la seule à recevoir dans son casque la confidence intime. C'est un écrivain, Valérian Guillaume, qui compose en direct un texte à partir de ce qu'on lui livre. Il a pour seule consigne de ne pas retranscrire mot à mot la phrase ou le souvenir qu'on lui confie, il doit composer à partir de ce qu'il entend. De ces confidences il n'y a pas de trace, aucun enregistrement n'est fait.
La parole intime qui circule du micro à l'écran est comme un courant électrique: si l'on ne parle plus, le flux du texte ralentit puis s'arrête.
Une personne à l'extérieur de la loge, installée au coeur de la soirée, est la seule à recevoir dans son casque la confidence intime. C'est un écrivain, Valérian Guillaume, qui compose en direct un texte à partir de ce qu'on lui livre. Il a pour seule consigne de ne pas retranscrire mot à mot la phrase ou le souvenir qu'on lui confie, il doit composer à partir de ce qu'il entend. De ces confidences il n'y a pas de trace, aucun enregistrement n'est fait.
La parole intime qui circule du micro à l'écran est comme un courant électrique: si l'on ne parle plus, le flux du texte ralentit puis s'arrête.
Pour la troisième et dernière étape des Epiphanies, il a fallu tailler dans la matière brute de ce texte, de ces accumulations d'images, de souvenirs de vieilles maisons et de visages. Elle porte en elle l'attente de ladite épiphanie.
Deux personnes sont filmés dans leur intérieur en plan fixe. Chacune d'elle prends en charge un bloc du texte face à la caméra. Comme l'eau devient solide, s'évapore et se liquéfie à nouveau, le texte écrit sous l'influence des récits livrés prend forme incarnée. Laquelle ?
Deux personnes sont filmés dans leur intérieur en plan fixe. Chacune d'elle prends en charge un bloc du texte face à la caméra. Comme l'eau devient solide, s'évapore et se liquéfie à nouveau, le texte écrit sous l'influence des récits livrés prend forme incarnée. Laquelle ?